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LE BLOGUE

Il reste collé à moi alors que je ne suis pas son éducatrice

Je fais présentement du remplacement dans un groupe. Il y a aussi une remplaçante dans le groupe d’à côté dans lequel se trouve un petit garçon de 4 ans qui vient à la garderie depuis deux mois seulement. Ce petit garçon est toujours collé à moi. Il me suit partout où je vais. Lors de ma pause, il accepte la présence d’une autre éducatrice, mais autrement, lorsqu’il ne me voit pas, il a tendance à se sauver, à s’enfermer dans les toilettes ou à se cacher. Cet enfant me demande beaucoup d’attention et d’énergie. Je suis allée dans son local, je l’ai fait jouer avec son ami, puis je me suis éloignée progressivement, mais cela n’a pas marché. J’ai essayé aussi de le ramener chaque fois dans son groupe, mais il revenait toujours de mon côté. Je lui ai dit que son éducatrice était mon amie et qu’elle était gentille. J’ai même accueilli celle-ci dans mon local pour qu’elle puisse être avec l’enfant le temps qu’il s’habitue à elle. Même cela n’a pas donné de résultats. Je ne sais plus quoi faire. J’ai besoin d’aide et ma conseillère pédagogique est en congé.

T.E.

Par Nicole Malenfant

Il est difficile pour un enfant nouvellement arrivé dans un groupe de s’adapter rapidement à une nouvelle éducatrice. Alors que ce petit garçon n’a probablement pas eu le temps de créer des liens solides avec son éducatrice habituelle, le voilà déjà en compagnie d’une inconnue. Pas évident lorsqu’on n’a que quatre ans ! En avez-vous parlé à ses parents ? Leur avis n’est pas à négliger dans la recherche de solutions.

Probablement que cet enfant sollicite votre compagnie et non celle de l’éducatrice qui lui est attitrée, parce qu’il retrouve en votre personne ce dont il a besoin pour se sentir en confiance : compréhension, sensibilité et attention. Par ailleurs, une éducatrice responsable d’un enfant devrait arriver à intéresser celui-ci à demeurer avec elle. C’est à elle, et non à vous, que revient la tâche de ramener l’enfant dans son local lorsque celui-ci vous rejoint et c’est aussi à elle d’insister pour qu’il y reste. Soyez très claire avec cette éducatrice quant à la nécessité de trouver des solutions pour le bon déroulement de la journée tant pour l’enfant que pour vous et elle. Convenez avec elle d’un plan d’action dont la réussite dépendra en grande partie de sa collaboration.

Parmi les moyens possibles, on pourrait retrouver l’octroi d’un privilège, par exemple une courte visite dans votre local, dont l’enfant bénéficierait seulement s’il arrivait à demeurer auprès de son éducatrice pendant une partie de la journée. Puisque la situation risque de changer bientôt avec le retour de l’éducatrice habituelle, il vaudrait mieux épargner à l’enfant toute solution qui risquerait de le perturber davantage. À quatre ans, un enfant est encore très vulnérable. On n’a qu’à se référer à certains souvenirs de sa propre enfance pour se le rappeler.