Vous formulez des consignes claires: oui ou non ?

Pour paraître démocratique avec les enfants ou leur éviter toute frustration, on  peut avoir tendance à éliminer de notre langage tout verbe conjugué à l’impératif  qui se rapproche d’un ordre comme « Habille-toi ». Toutefois, avec une question  posée où l’on demande à l’enfant son accord, il peut avoir du mal à saisir le  véritable sens de notre message surtout en bas âge. Voyez comment Maxime âgé de trois ans pourrait raisonner en pareille situation avec un cerveau encore  immature qui caractérise son jeune âge: « L’autre jour, alors qu’il était temps de  partir pour la garderie, maman m’a demandé : « Est-ce que tu voudrais t’habiller  s’il te plaît ? » Je lui ai répondu non, car j’étais occupé à jouer. Ma mère s’est  fâchée parce que je ne lui obéissais pas. Mais, pourquoi m’a-t-elle demandé mon  avis si elle ne voulait pas l’avoir ? Elle n’avait qu’à me dire clairement que je  devais m’habiller. »

Lorsque vous donnez une consigne à l’enfant en lui posant une question qui lui  permet de répondre par oui ou non, il faut s’attendre à recevoir l’une ou l’autre de  ces réponses. À la question « Est-ce que tu voudrais ranger tes jouets? »,  l’enfant pourrait, par exemple, répondre oui ou non, vu la formulation de la  demande. Toutefois, si vous souhaitez le voir respecter votre consigne, vous  devrez probablement formuler la consigne en conséquence, c’est-à-dire, en  employant des mots qui ne présentent aucune ambiguïté et qui lui permettent de  faire des choix appropriés : « Tu dois ranger tes jouets maintenant. Par quoi,  vas-tu commencer ? » Voici d’autres exemples :